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Les otages libérés au compte-gouttes à Bombay

Les otages libérés au compte-gouttes à Bombay

By Redazione

 

Au moins 17 soldats des forces spéciales ont été largués vendredi matin par hélicoptère sur le Centre juif de Bombay.
(AFP)

Les forces spéciales indiennes tentent de déloger les derniers terroristes retenus dans l’hôtel Oberoi/Trident et un centre juif. Des explosions sont encore
entendues ce matin, au Taj Mahal.

Le bras de fer entre les services de police indiens et des extrémistes islamistes semble toucher à sa fin, plus de 36 heures après les attaques qui ont fait au
moins 130 morts – dont une dizaine d’étrangers – et 300 blessés à Bombay, selon le dernier bilan disponible.

Vendredi matin, des responsables de la police ont annoncé avoir secouru 93 personnes bloquées dans l’hôtel Oberoi/Trident, où 200 clients –
dont 15 à 25 Français, 10 à 20 Israéliens voire plus, sept Italiens parmi lesquels un bébé – étaient encore retenus jeudi soir. Selon
l’armée, un des terroristes détiendrait encore au moins deux otages dans l’enceinte de cet hôtel. «Il y a eu des contacts avec un terroriste, c’est
confirmé. Il se déplace entre deux étages», a déclaré le lieutenant général S. Thamburaj.

Un peu plus tôt, les forces de sécurité avaient indiqué que des commandos avaient pratiquement totalement libéré le Taj Mahal, l’autre
hôtel de luxe attaqué. Mais deux explosions et des coups de feu ont été entendus peu après.

Par ailleurs, au moins 17 soldats des forces spéciales ont été largués par hélicoptère sur le Centre juif de Bombay, où un nombre
indéterminé de personnes, dont des ressortissants israéliens, y seraient retenues par trois hommes armés. Des explosions et des tirs provenant de
l’intérieur de l’immeuble ont également être entendus. La veille, 7 personnes avaient été évacuées du bâtiment.

 

Ils réclament la fin des «persécutions»

Mercredi, Bombay, mégalopole de la côte ouest de l’Inde, centre financier de la dixième puissance économique mondiale, a été le
théâtre d’une série d’attaques menées par des hommes armés de fusils d’assaut et de grenades, qui ont visé, outre les deux hôtels, huit
autres cibles, dont la gare centrale et un hôpital.

Ces actions ont été revendiquées au nom d’un groupe islamiste, les Moujahidine du Deccan, du nom du plateau qui couvre le centre et le sud de l’Inde. L’un des
islamistes retranchés dans l’Oberoi/Trident a fait savoir au téléphone à la télévision indienne que le groupe réclamait la fin des
«persécutions» à l’encontre des musulmans d’Inde et la libération des islamistes détenus dans ce pays.

Un haut responsable militaire indien a affirmé que les assaillants étaient venus du Pakistan, souvent accusé par l’Inde de soutenir des activistes musulmans
à l’origine d’attentats sur son sol. Le premier ministre indien Manmohan Singh a accusé jeudi un groupe basé «en dehors» du pays d’être
responsable de ces attaques coordonnées, dans une allusion voilée au Pakistan. Islamabad a rejeté ces accusations.

Selon l’agence de presse indienne PTI, citant des sources officielles, trois extrémistes, dont un ressortissant pakistanais, ont été arrêtés dans
l’hôtel Taj Mahal. Cet homme est présenté comme étant Ajmal Amir Kamal, un habitant de Faridkot, au Pakistan. L’agence affirme que les extrémistes sont
membres du Lashkar-e-Taiba, un groupe armé islamiste basé au Pakistan et connu notamment pour avoir attaqué le Parlement indien en 2001.

Le Pakistanais a déclaré aux enquêteurs indiens, selon PTI, que le groupe de 12 extrémistes auquel il appartenait avait été conduit par un
navire marchand près des eaux territoriales indiennes et avait gagné Bombay à bord d’un petit hors-bord. Les autorités enquêtent désormais pour
savoir s’il y a eu ou non piraterie sur ce navire.

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